Sunday, February 9, 2014

CIRE PÔLE MCCARTNEY présente...

Je ne suis ni un homme ni une femme. SURTOUT PAS UN THERMAPHRODITE. Deux sexes, c'est chaud quand tu pars de zéro. Pas décidé(e) de ce que j'étais, pas décidé(e) de ce que je veux être, je suis finalement quelqu'un que je ne suis pas. Je suis quelqu'un d'autre peut-être, pour être. Non, je vous entends venir avec vos commentaires à deux balles, je suis pas philosophique pour deux cennes. Pour une, peut-être. Je te jouerais du triste sur un violon triste à la triste station de métro Langelier. Juste pour l'avoir, ta cenne. Mais je suis pas moins que rien, je me prends pour quelqu'un d'autre. Cire Pôle McCartney. Mon cher Paul, Paul mon minou, petit pianiste de basse cour, ne m'excuse pas de t'insulter, d'insulter ton titre de professionnel, et de le bafouer, de t'en faire baver, de te l'avouer, mais sur ce coup, je t'ai fourré.

Cire Pôle, je suis pas mystérieux/se. C'est si triste que ça. Que je suis une joke, un blague. La pognes-tu (Cire Pôle, Sir Paul. Ça fait plaisir.) ? Je me suis dit ça, ce matin, en faisant le café pis en vidant la litière du chat : « Je suis Pôle, je ne suis pô. » J'ai ris bin fort, le chat a chié à côté de la litière. PoPôle, t'en sors des bobonnes. Des noéres de bonnes. J'ai du fun noér. Normand Brathwaite. Mon Doux! Lapsus. Ça me fait penser, en parlant de noir-pas-si-noir-plutôt-brun, suis-je le/la seul(e) à se faire des quiz de crottes sur le trône? Par exemple, ton paquet spécial sort comme un charme, tu le sens presque pas, t'essaies de deviner sa forme par le passage rectal qui précédait le largage des amarres. Sera-t-il gros, petit, long, rugueux, épineux? En tout cas, c'en est une grosse molle, c'est sûr... Surprise! C'est une petite boule bien serrée. T'as perdu.

« Miaow ». « Miaow ». « Eille, Miaow, va falloir que j'le dise combien de fois, sacrament! » Woups, la chiure à terre, faut que je la ramasse. Pardon, kitty cat. Ça m'arrive souvent, de perdre le fil. À force de me demander coudonc je suis qui moé. J'ai trop d'idées. J'ai trop d'identités. Je ne suis pas conducteur/trice en tout cas, vu que j'ai pas de fil conducteur. Et surtout pas de permis. Je suis fils constructeur? Fille constructrice? File au loin. Bonne idée.

(Au loin) :  M'ENTENDEZ-VOUS TOUJOURS? J'AI L'IMPRESSION QUE CE QUE JE DIS, C'EST PU TROP CLAIR. M'ENTENDEZ-VOUS? ME VOYEZ-VOUS EN TOUT CAS?

Je suis rendu(e) trop loin. Je suis perdu(e). Je sais pu où m'en aller.

M'a arrêter ça là.

Comme les anglais diraient : « Ciao bye ». 

***
 Quelques anecdotes sur Cire Pôle McCartney, recueillies auprès du Forain et du Loup de mer :
« Je la connais pas vraiment, mais on s'est souvent vus. Tsé le genre de personne que tu vois tout le temps partout où tu sors, là, mais que tu sais pas d'où t'a connais... Je pense qu'elle avait couché avec un de mes amis à moment donné... Un gars ben smatte. En génie chimique. Mais tsé, qui pogne pas d'habitude. Il vient d'Alma... En tout cas, ouais, non, je la connais pas assez pour vous renseigner, monsieur l'agent. » 
– Le Forain 
 « Cire-pôle-macaroni. Cire-pôle-macaroni. Cire-pôle-macaroni. Cire, pour le pont. Pôle, pour la douche (maudit sois-tu, Truand de mes deux). Macaroni, eh bien, Macaroni parce que l’idée même en fait frétiller mes papilles comme des harengs frits. 
Furtif, tel l’anguille sous la roche, je me glisse entre les allées, maniant le charriot comme Zeus son éclair. Légumes, non, non, non, non. Fruits ? Pouah ! Ça ne nourrit même pas un marin d’eau douce. Moment de nostalgie à l’odeur approchante. Ô mes beaux ! Ô mes frères ! Petites perchaudes et carmines crevettes. La larme à l’œil, je m’installe un instant devant mes tilapias qu’on a brutalement forcé à passer l’arme à gauche. C’est à ce moment précis que me parvient le chant de la sirène. 
Ciiiiiiiiire… pôleeee-macaroniiii… 
Qu’entends-je ? Essaie-t-on de m’attirer dans un guet-apens ? Ma foi, je tourbillonne et m’entortille sur moi-même, la boustifaille déferle devant mes yeux en torrents acerbes, et une figure se dessine — deux cavernes sous un rocher ! Je m’arrête. Je les scrute. Ce sont deux narines. Un marin averti sachant qu’il ne faut jamais s’aventurer trop loin dans les narines d’une femme, je tente de m’esquiver, mais la tempête se soulève de nouveau et la sirène chante encore ! Elle m’attaque sur le flanc droit, envoyant valser ma barque à roulette dans les Narines. 
'' Cire pôle ! Cire pôle ! '' 
Je suis perdu. 
'' Cire pôle !, crie encore la harpie (douze ans petites narines petits yeux petite bedaine rebondie), Cire pôle ç’tu vrâment vous ? Ch’peux tu avoère vot’ otograf ? '' 
Narines sur le sol crache un coup. '' Oui, oui, c’est bon. '' 
C’est à son tour de me scruter. Mais elle a la scrutation rapide et en l’espace d’un clin d’œil elle me pointe le mousquet au nez : '' Loup de mer, ç’tu toi qui pue le poisson ? '' » 
– Le Loup de mer

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